Éolien en mer : quelles opportunités pour les entreprises néo-aquitaines ?

Ce jour-là étaient présentes principalement des entreprises régionales de différents secteurs d’activité (études environnementales, activités maritimes, travaux en hauteur, métallurgie, radar, électronique, câblage etc). Nous avions aussi le plaisir d’avoir sur place des représentants de presque la totalité des candidats retenus pour participer à l’appel d’offre.

Pierre-Emmanuel VOS (DREAL) et Aurore GILLMANN (RTE) nous ont expliqué leurs rôles respectifs ainsi que le calendrier de développement de ce projet de 1000 MW d’éolien sur une zone de 180 Km² au large de l’ile d’Oléron qui serait construit à l’horizon 2030. 

Il a été évoqué le lancement dans un second temps d’un appel d’offre sur une autre zone plus au large qui pourrait être un projet flottant.

Nous avons ensuite eu une prise de parole d’Anne GEORGELIN (Syndicat des énergies renouvelables) qui a présenté l’étendue du marché éolien en mer français (passer de 0,5 GW à 18 GW en 12 ans) et européen pour mettre en perspective l’intérêt de se positionner à long terme sur cette filière. Elle a ensuite décortiqué les presque 90 segments de la chaine de valeur de projet pour y présenter les opportunités de sous-traitance.

Sur la base des retours d’expériences des autre projets français en service ou en construction, nous avons appris que : « Pour le projet de Saint Brieuc, 114 entreprises bretonnes ont été impliquées uniquement sur la phase développement et que parmi les 2300 emplois mobilisés sur le projet de Saint-Nazaire les 2/3 étaient des emplois régionaux ».

Etienne POURCHER (Observatoire des énergies de la mer) nous a présenté la géographie industrielle européenne et française de la filière. 

Le premier enseignement c’est qu’un tiers des principales usines qui fabriquent les composants (turbine, pales) sont basées en France.

« Le second enseignement c’est que parmi les entreprises qui ont déjà travaillé sur les autres projets français 8/10 ne sont pas dédiées au secteur de l’éolien, il y a donc une logique de diversification qui s’est opérée. »

Ensuite Léo BONAMY (ADI Nouvelle-Aquitaine) nous a présenté les perspectives de retombées économiques pour la filière régionale telle quelle est structurée.

« Nous pouvons potentiellement capter en région entre 22% et 31% des dépenses liées au projet. »

Un des enjeux pour améliorer le projet et capter plus d’activités en région, est de déployer des projets d’innovations. Retrouvez quelques exemples à travers le document ci-dessous.

La séquence suivante proposée par Raphaëlle LE MEUR et François-Georges KUHN nous a permis de comprendre comment la filière régionale allait à l’avenir se mobiliser pour maximiser le contenu local du projet.

Avec le soutien d’ADI N-A, Aquitaine blue énergies accompagne les entreprises régionales à monter en compétence, promouvoir leurs offres (salons, évènements) à se grouper pour répondre aux besoins des donneurs d’ordres.

Pour compléter cette partie Michel PUYRAZAT (Aquitania ports link) nous a présenté comment les infrastructures portuaires régionales (Bayonne, Bordeaux, Rochefort, La Rochelle) se mobilisent pour proposer une offre commune auprès des opérateurs d’installation et des industriels.

Enfin, nous avons remis aux candidats présents au dialogue concurrentiels retenus par l’état (ci-dessous) une charte d’engagement pour maximiser leur engagement à recourir à des partenaires français dans les projets.

Pour clôturer cette journée nous avons officiellement lancé un concours d’innovation sur la plateforme en mer multi-usage en partenariat avec RTE.