Pourquoi ADI a organisé un webinaire sur ce sujet ?
ADI favorise les coopérations et l’innovation sur tous les territoires de Nouvelle-Aquitaine à travers son réseau. Plusieurs EPCI nous avaient interrogées sur les démarches d’écologie industrielle et territoriale. Sur l’ensemble des 12 départements, certains territoires étaient plus avancés que d’autres. Il nous est apparu opportun de proposer ce webinaire sur cette thématique qui allie à la fois des démarches d’innovation territoriale et de coopération. C’est également notre rôle de diffuser les bonnes pratiques pour accompagner les développeurs économiques dans leurs missions au quotidien.
La relance du programme EITNA, cofinancé par la Région Nouvelle-Aquitaine et l’ADEME, était l’opportunité de faire ce webinaire avec un nouvel AAP, visant à favoriser l’émergence et le développement de nouvelles démarches EIT sur les territoires.
C’est vers Soltena qu'ADI s’est tournée car l’association est en charge avec l’APESA de l’animation du centre de ressource EITNA.
Maude Raymondi, coordinatrice du pôle économie circulaire à Soltena, a rappelé la définition de l’EIT qui est une démarche pour inciter les acteurs économiques d’un même territoire, publics et privés, à coopérer pour optimiser et réduire les ressources et les services dont elles ont besoin pour fonctionner.
Quels sont les bénéfices de l’EIT pour un territoire ?
Ils sont multiples : Répondre aux stratégies de territoires vis à vis de la transition écologique (PCAET, trame verte et bleue/PLU, schéma de développement économique) et appliquer l’économie circulaire pour obtenir des résultats environnementaux significatifs, générer de la valeur ajoutée, favoriser l’émergence de nouvelles filières responsables sur un territoire, anticiper les besoins futurs, questionner les modèles économiques (éco-conception EFC – Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération)…
Comment engager son territoire dans une démarche EIT ?
Un AAP disponible sur le site AGIR est lancé depuis juin pour les territoires qui voudraient candidater.
Plusieurs phases sont possibles et peuvent être accompagnées financièrement.
La phase 1 est une phase de préfiguration pour valider si la démarche est pertinente et à quelle échelle (phase d’étude).
La phase 2 est plutôt orientée sur le lancement pour identifier les synergies et les mettre en place, puis affiner le modèle économique.
Puis, la phase 3 est la pérennisation de la démarche avec la mise en place d’un modèle économique établi et d’une gouvernance (financement à hauteur de 50%).
Avec la relance du programme, si un territoire veut tester la démarche EIT au travers d’actions ponctuelles, si le territoire souhaite une phase complémentaire d’acculturation et de prise en main, il est également proposé d’intégrer EITNA Flash (sur simple lettre de candidature). Ce dispositif permet d’avoir accès à des ressources et outils puis de bénéficier de quelques jours d’accompagnement
Afin de bien comprendre les enjeux et la mise en œuvre d’une telle démarche, rien ne vaut le témoignage d’un territoire, en l’occurrence celui de la Communauté de Communes Vienne et Gartempe.
Martin Ledoux, chargé de mission appui aux réseaux d’entreprises, à la Communauté de Communes Vienne et Gartempe, a précisé le démarrage et les raisons du succès de la démarche.
"Un diagnostic a été réalisé pour valider l’intérêt du territoire d’engager cette démarche. Dans la boucle, le SIMER (syndicat des déchets) a été un des acteurs ainsi que le club d’entreprises du Sud-Vienne (CESV). De plus, nous avons souhaité travailler avec nos voisins en particulier la Communauté du Civraisien-en Poitou. Après l’arrivée d’une chargée de mission, une feuille de route a été co-construite pour cadrer la démarche et ensuite des ateliers Synergies se sont mis en place pour connaître les flux, les matières à disposition, les mutualisations possibles... Des ateliers thématisés ont ensuite été proposés sur des sujets très précis tels que les gravats, les textiles ou les plastiques. Aujourd’hui la démarche EIT est portée par l’association EIT Sud Vienne, créée fin 2023, avec qui nous travaillons en étroite collaboration, lors de points réguliers."
Quelles sont les principales raisons de la réussite de la démarche ?
C’est un travail à l’échelle locale avec différents acteurs privés comme publics, par exemple la collectivité a eu un intérêt particulier à travailler la question des gravats.
La démarche s’est notamment appuyée sur le club des entreprises pour trouver des synergies sur des sujets communs à plusieurs entreprises.
Enfin, le rôle du chargé de mission est important pour trouver des clés d’animation et proposer des évènements liés à la démarche.
Replay disponible sur demande.
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