De l’association à la Société solidaire d’utilité sociale.
ÉcoMégot est une solution globale de gestion des mégots de cigarettes pour les collectivités, les entreprises, les festivals ou les associations allant de la sensibilisation, à la vente de mobilier urbain dédié, jusqu’à la collecte et au recyclage de ce déchet grâce à une solution brevetée de valorisation matière.
ÉcoMégot, créée sous formation associative en 2016 pour lancer le projet, est devenue une société en mars 2019 suite au fort développement de son activité et a obtenu l’agrément ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale) en octobre 2019.
Pour la collecte des mégots l’entreprise travaille avec des partenariats locaux dont des structures de l’insertion ou du handicap afin de favoriser une économie de proximité, solidaire et inclusive.
Objectifs
Concevoir une borne de collecte éco-conçue et facile à utiliser
Il s’agissait de proposer un premier design de cendrier urbain puis de le faire évoluer via l'éco-design afin de faciliter la collecte et de le rendre « communicant ».
Faire reconnaître la marque EcoMégot
Lorsqu’un fumeur sait qu’en mettant son mégot dans un des cendriers ÉcoMégot il participe à réduire son impact environnemental et qu’en plus son déchet est valorisé en énergie ou en matière, il changera plus facilement ses habitudes et ses gestes.
Proposer un objet interactif
Au-delà de son rôle de collecteur, la borne ÉcoMégot doit être pensée pour de multiples usages. Par exemple servir d’éclairage public, de point d’information, de recharge de téléphone, etc.
Bornes implantées
de mégots recyclés
de CO2 non émis (collectes à vélo)
Personnes sensibilisées à l'éco-geste de tri du mégot de cigarette
Du design pour collecter
Environ 40 milliards de mégots sont jetés par terre chaque année en France. Ils polluent sols, mers et se dégradent très lentement. ÉcoMégot a le désir d’être acteur de la transition écologique et de faire de nos villes et milieux naturels de demain des lieux zéro mégot.
Les bornes à fixer au sol ou murales sont fabriqués en France et sont personnalisables. Elles ont été conçues par le studio de design éco-responsable Hurlu. Au début du projet, EcoMégot a utilisé le levier de financement PTI pour financer la première étude de design des bornes.
Grâce aux bornes de collecte EcoMégot, le mégot devient une ressource économique et un acteur social.
ÉcoMégot a développé une solution de recyclage respectueuse de l’environnement en partenariat avec des laboratoires français. Grâce à leurs recherches, il est possible de réutiliser la matière issue du mégot. En complément de cette méthode, la filière CSS (Combustible Solide de Substitution) est aussi impliquée.
Résultats
6 emplois créés
Depuis la création de la société en 2019, 6 emplois ont été créés (5 à Bordeaux et 1 à Lyon), et ce n’est que le début ! L’objectif est d’embaucher 5 nouvelles personnes sur les 2 prochaines années.
La signature de contrats cadres avec de grands groupes
ÉcoMégot travaille aujourd'hui avec de grands groupes pour changer plus largement les comportements et recycler les mégots. Un contrat a notamment été signé avec TOTAL pour équiper des aires d’autoroute de cendriers afin que les automobilistes aient accès à des points de recyclage et évitent de jeter les mégots par la fenêtre de leur véhicule.
La suite : du design pour valoriser, transformation des mégots en objet
ÉcoMégot vient de déposer un brevet innovant en juin 2020 dont l’objet est de transformer l’acétate de cellulose contenu dans les filtres pollués en une nouvelle matière plastique recyclée et recyclable, sans utiliser d’eau ni de solvant : le résultat de plusieurs années de recherche et développement. Un procédé qui évite donc un traitement complet complexe, énergivore et très laborieux des polluants contenus dans l’eau et solvant.
ÉcoMégot sépare les composants du mégot que sont le papier, le tabac et le filtre. Le tabac et le papier sont valorisés énergétiquement ; le filtre est récupéré puis traité séparément. En effet, c’est ce dernier élément qui contient l’acétate de cellulose (qui est du plastique). Il est ensuite broyé et mixé avec d’autres plastiques recyclés, puis on les fait monter en température (processus de fusion) pour assembler les différentes matières. Une fois cette nouvelle matière obtenue, elle est à nouveau broyée afin d’obtenir des granules qui peuvent par la suite être exploités pour être transformés en divers objets.
Quels seraient alors les objets à créer à base de ces granules ? Tout est en cours d’analyse avec les partenaires et laboratoires. Les premiers essais projettent l’entreprise vers la conception d’équipements sportifs. Designers, souhaitez-vous vous pencher sur le sujet ?