Production de masques locale
La crise de la Covid-19 a mis en exergue la nécessité de retrouver une souveraineté française en matière de production, dont celle des masques. Le gouvernement a donc fait appel aux industriels français pour qu’ils contribuent à l’effort. Une trentaine d’entreprises dont deux en Nouvelle-Aquitaine ont répondu :
TIO-NT (Saint-Saviol – 86)
NEXT EMBALLAGE (Nersac – 16)
Mais en raison de prix trop élevés et du dumping chinois, peu d’appels d’offres ont été attribués aux entreprises françaises. Pourtant une production nationale induit des impacts positifs : économique en favorisant des emplois locaux, et écologique en diminuant le transport et donc les émissions carbone, tout en assurant le respect des normes européennes.
Recyclage des masques : un enjeu de taille
L’utilisation importante de masques à usage unique a créé d’importants déchets plastiques. La question du recyclage est dès lors devenue primordiale. De nombreuses méthodes de valorisation ont été mises en place : transformation en vêtements, en isolation phonique, en fournitures scolaires… Trois entreprises en Nouvelle-Aquitaine sont investies dans le recyclage des masques :
KEENAT (Talence – 33)
LA BOÎTE À PAPIERS (Limoges – 87)
PLAXTIL (Châtellerault – 86)
Produire autrement (écoconception, réutilisation)
D’autres acteurs, dont trois néo-aquitains, ont trouvé des alternatives en changeant la matière du masque ou en développant des masques réutilisables :
MUNDAO (Bordeaux – 33)
Des masques certifiés « chirurgical type II » entièrement compostables industriellement
SOMOCAP (Jatxou – 64)
Des masques composés d’une coque en silicone biosourcé lavable indéfiniment
WD PROTECTION (Saint-Romain-Le-Noble – 47)
Des masques réutilisables, bientôt bio-compostables
Néanmoins, des limites au recyclage sont apparues comme la difficulté à collecter ou à atteindre une rentabilité économique. Enfin, le questionnement sur la fin de vie de la matière nouvellement créée apparaît.
Les enjeux des impacts environnementaux des activités de santé ont donc été mis en exergue par la crise sanitaire. En effet, d’après les études du Shift Projet, les activités de santé représentent d’ores et déjà 8 % des émissions carbone nationales. La transition écologique est donc bien un enjeu pour les acteurs de la santé.
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